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J'aime bien celle-là

6 janvier 2010

Inflammation neurogénique

arbre

J'aime bien celle-là.
Comme je suis petite à côté de toi !

J'arrive dans ces rues de Paris, elles sont bruyantes et pestilentielles. J'entre dans une boulangerie car la faim s'agrippe à moi depuis plusieurs heures déjà.

       Soudain, des flashs lumineux très intenses et l'incapacité de parler se déclarent. Des signes que je commence à bien connaître.
Un instant à fouiller dans le sac à dos, la main cherche désespérément un tube, sans succès, que des choses aux angles agressifs dans ce maudit fourre-tout. Un peu comme dans cette ville. Je devrais pourtant le savoir. La pathologie est quelque chose de dur à accepter. Je tente de faire comprendre à la vendeuse que j'aimerais bien ce petit pain au chocolat, là devant moi. Elle a dû me prendre pour une impolie.
Je titube. J'appelle, je n'appelle pas?

Je finis par sortir avec ma viennoiserie à la main, chancelante.
Je continue tant bien que mal ma route. Une douleur insupportable m'assaille au niveau de la tempe droite. Je grogne, il me reste un long chemin à parcourir. C'est assez étonnant comme le cerveau attribue des priorités à ses actions, quand tout devient sombre autour de soi.

J'arrive à prendre le train, bercée par quelques hallucinations lorsque mes yeux se posent sur le paysage, à travers la fenêtre. On est en train de m'enfoncer un énorme clou dans la tempe. L'impression est si forte que j'en imagine du sang couler sur mon visage. Ca le réchauffe et sur l'instant, je déteste ça. On dirait aussi que ma mâchoire va éclater, mon crâne voudrait plus de place. Je parviens à m'extraire du wagon. Pourquoi diable j'ai mangé ce foutu pain au chocolat? Voila qu'il aimerait faire son p'tit come back.

Il me reste une demie-heure de marche jusqu'à la délivrance. Mais sur le chemin, la douleur l'emporte, il faut que je m'allonge à tout prix. Je me dirige alors vers un parc que je connais bien, où le calme règne. Je m'étends sous un arbre et ferme les yeux. Je sens quelque chose d'humide sur mon visage. J'y passe ma main, ce sont des larmes. Mes yeux pleurent et je ne l'avais même pas réalisé.

Il fait bon, il fait doux. Tout est calme. Je peux juste entendre le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles au vent. J'ouvre les yeux pour voir la beauté sous laquelle je suis. Cet arbre est grand. J'y plonge profondément mon regard. Toutes les couleurs, les motifs et la lumière qu'il m'offre sont autant de raisons pour moi de plus prêter attention à la douleur. Je défocalise.

Je prends une photo de mon sauveur. Et finis par m'endormir.

Une sonnerie. J'ouvre les yeux, il fait sombre. L'arbre est là, et me montre son visage nocturne. Je décroche. On s'inquiète pour moi. Tout va bien, je n'ai plus mal. "A tout de suite. Bisous."
Avant de me lever, je le regarde.

La magie des énergies m'étreint une dernière fois.

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5 janvier 2010

Douceur d'un moment

ciel

J'aime bien celle-là. Un bel instant. Elle me fait réaliser beaucoup de choses. Quand je la regarde, je vois ma planète. Je vois sa troposphère, si fragile. Je vois la lumière du Soleil réchauffant sa surface, caressant nos courbes de ses rais, illuminant la terre, au loin. Je comprends mon insignifiance aux yeux de l'univers. Et je la savoure. Tranquillement. Tout en laissant le vent caresser ma peau, mes cheveux, ma bouche, je ferme les yeux, et respire à pleins poumons. Vas-y, vas-y! L'air est si vivifiant. Respire.
J'ouvre alors les yeux, lève la tête et vois un grand V dans le ciel. Les oies migratrices. Je ferme à nouveau les yeux, me concentre et parviens à les entendre communiquer. Elles ont beaucoup de chemin à parcourir.
Et je me sens alors enveloppée, caressée par cette tranquillité que je n'avais jamais connue.
C'est si bon que j'en perds toutes mes notions. L'espace, le temps m'échappent et pour une fois, je ne leur cours pas après. Je laisse aller ce qui doit être. Et je ressens.
J'ouvre les yeux et réalise alors que je suis restée dans cet état merveilleux pendant presque une demie-heure.
J'en souris et immortalise mon instant à travers l'objectif.

La magie des énergies m'a comblée.



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J'aime bien celle-là
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